Corpus
Si nous calculons les corrélations entre le temps qu’on passe devant l’écran de l’ordinateur et les indicateurs combinés des relations interpersonnelles, nous ne découvrons aucune valeur extrapolable. Les analyses de variance que nous faisons avec les quatre catégories d’utilisateurs, toutefois, détectent certaines fluctuations des moyennes, toutes par rapport aux collègues de travail. Les non-utilisateurs entretiennent des relations avec moins de collègues (0 = 1,13) que les petits (6,22), les intermédiaires (7,74) et les grands (6,72). Le nombre de communications par semaine avec leurs collègues de travail est du même ordre (1,79, 8,58, 15,30 et 8,45 respectivement). Ainsi que le nombre de communications en face-à-face (1,88, 7,06, 8,24 et 6,17 respectivement). Ce sont encore les non-utilisateurs qui entretiennent le moins de relations intimes avec des collègues (0,52, 1,34, 1,55 et 1,31 respectivement). Sauf en ce qui concerne le milieu de travail, le nombre d’heures passées devant un écran d’ordinateur semble n’avoir aucune incidence sur les relations qu’entretiennent les répondants, que ce soit avec des membres de leur famille immédiate ou élargie, des amis proches ou occasionnels, des personnes qui fournissent un service ou, encore, à qui un service est rendu. En outre, il n’y a aucun lien entre le nombre d’heures passées devant un écran d’ordinateur et le sentiment d’être seul. Les résultats tendent donc à témoigner en faveur d’une corrélation faible, voire inexistante, entre Internet et les relations sociales.
Tout d’abord, rappelons que cette recherche a pour objectif de vérifier si, dans les faits, l’usage d’Internet a une incidence sur le lien social : cet usage mène-t-il à l’enfermement virtuel ou, au contraire, constitue-t-il une panacée qui permettra de resserrer le tissu social à l’ère de la postmodernité ? Pour répondre à cette question, nous avons mis en relation, au moyen d’analyses statistiques, un premier ensemble de variables