Corpus
Extrait 3, partie 2, chapitre 5 :
A- Vocabulaire :
Le mot pourvoi, ligne 27 : Nom Masculin, Recours extraordinaire contre une décision rendue en dernier ressort.
B- Les deux indications matérielles à propos de l’exécution semblent être la guillotine et les journaux auxquels il fait allusion. Meursault, depuis longtemps, avait de fausses idées sur la peine de mort des condamnés. Ainsi, il pensait que pour atteindre cette fameuse guillotine « il fallait monter sur un échafaud, gravir des marches. » Meursault était fasciné par la guillotine car pour lui, c'est une machine qui sépare la tête du corps et qui peut donc symboliser la séparation de Meursault de la société par son utilisation. Cette fascination de Meursault pour la guillotine datait, à son avis, de la Révolution de 1789. En revanche, les journaux auxquels il fait soudainement allusion « Mais un matin, je me suis souvenue d'un photographie publiée par les journaux à l'occasion d'une exécution retentissante. » La presque admiration de Meursault pour la guillotine est alors réduite à néant puisqu'elle ne représente plus du tout ce à quoi il pensait. La guillotine peut également représenter le détachement de Meursault à partir de sa propre réalité. Sa tête n'est pas connectée avec son cœur, où on peut trouver les sentiments. Il est incapable de trouver de vrais sentiments en lui-même, et c'est un grand défaut de son caractère. De même, il trouve « ennuyeux » que la guillotine, qu'il appelle également « machine », soit placée non pas sur un échafaud, aux yeux de tous, avec des marches à gravir pour que son imagination puisse s'y raccrocher, mais au même niveau que le condamné. Meursault trouve que cette banalisation de la guillotine rend l’exécution moins attractive à ses yeux « On était tué discrètement, avec un peu de honte et beaucoup de précision. »
Les fausses idées de Meursault au sujet de la guillotine sont parallèles avec les fausses idées, qu’il avait à