Corpus sur les processus de déconstruction du personnage de roman
624 mots
3 pages
Ces trois textes présentent tous un personnage sortant du schéma traditionnel d’un personnage principal de roman. Le premier texte, écrit par Jean de la Ville de Mirmont en 1914, raconte la vie d’un homme ordinaire : Jean Dézert. Le deuxième texte a pour héros Ferdinand Bardamu qui vient de s’engager pour combattre lors de la Première Guerre mondiale. George Perec bouleverse les codes du personnage en écrivant à la deuxième personnage du singulier. Quels sont les processus de déconstruction subissent ces trois personnages ? Dans l’antiquité, l’héroïsme désigne des capacités exceptionnelles et surhumaines. Un héros est brave et n’hésite devant aucune situation. Dans ces trois textes, le héros ne présente aucune de ces qualités. En effet, le personnage est comme tout le monde et se fond parmi la masse des gens. L’auteur de « Les Dimanches de Jean Dézert » utilise une métaphore ligne 15 : « Il ressemble, en effet, à ces choristes d’opéra, qui, tout en songeant à leurs affaires personnelles, ouvrent la bouche en même temps que les autres pour avoir l’air de chanter avec eux. » En utilisant ce procédé, le personnage est décris comme une personne, parmi tant d’autres et ne présentant aucune particularité par rapport à un autre. George Perec qualifie son personnage de « invisible, limpide, transparent » ligne 31, et continue dans la lignée de Jean de la Ville de Mirmont en inventant un personnage sans personnalité. Le héros est censé faire preuve de bravoure et être intrépide face à toute situation. Le personnage de Louis-Ferdinand Céline, en opposition, revendique sa lâcheté face à la guerre et sa patrie. A travers le personnage de Lola, Louis-Ferdinand Céline écrit que Ferdinand est « répugnant comme un rat ». Le personnage préfère être lâche, abandonner ses camarades plutôt que de mourir et être oublié dans la masse de personnes tués dans cette guerre. Ferdinand Bardamu refuse donc la guerre, contrairement à tous les héros de l’antiquité. Jean Dézert