corpus Montaigne Rabelais Montaigne
Ces cinq textes qui forment ce corpus sont tous les trois la création de 3 écrivains humanistes du XVIe siècle, Erasme, Rabelais et Montaigne. Ils sont reliés selon moi par leur thème commun qui traite de l’éducation des enfants. Ils ne traitent cependant pas tous le sujet de la même façon : certains textes visent les professeurs, d’autres les parents, ou bien les élèves en question.
On cherche donc à déterminer la méthode de présentation d’une réflexion humaniste sur l’éducation dans ce corpus de textes.²
L’Eloge de la Folie, essai parodique et satirique d’Erasme, est en accord avec Montaigne dans « de l’institution des enfants », chapitre 26 de l’œuvre de sa vie intitulée Les Essais, pour dresser un blâme des précepteurs et de leur enseignement. Ils sont tous deux en désaccord total quant à l’utilisation de la violence à l’école (Dans Les Essais « Otez-moi la violence et la force » et dans L’Eloge de la Folie « Ah ! Qu’ils sont contents d'eux (…) lorsqu'ils meurtrissent les malheureux enfants avec la férule, les verges et le fouet ») Erasme en va même jusqu’à qualifier le soi-disant règne des instituteurs de « tyrannie ».
La seule différence entre ces deux textes est que Montaigne décide de conseiller les professeurs en leur expliquant que « cette éducation doit être prodiguée par une sévère douceur », alors qu’Erasme lui n’hésite pas à rabaisser les précepteurs en dénonçant leurs abus (« Eux qui bourrent le cerveau des enfants de pures extravagances comme ils se croient supérieurs ») On voit de la même manière que ces deux textes reflètent le courant humaniste de leurs auteurs quand Erasme parle d’un « épigramme grecque » ou quand Montaigne cite Quintilien, célèbre orateur romain du Ier siècle.
En deuxième temps, les deux textes de François Rabelais Pantagruel et Gargantua, ses deux premiers roman qu’ils publient sous le pseudonyme Alcofribas Nasier, se