On verra d’abord quelles sont les différences entre ces trois textes. Tout d’abord une différence dans les genres et les types de chacun des textes, le premier est un discours a visée argumentative où les oiseaux vont échanger des arguments. Le second, une lettre narrative, ou le narrateur ( interne ) raconte ses aventures de manière épistolaire. Le dernier texte est lui une nouvelle, narrative, ou le narrateur, cette fois externe va conter les actions des personnages.
Une différence dans le temps est également notable, Les états et Empires du Soleil a été écrit au XVIIème siècle, Lettres persanes, au XVIIIème et Lune de miel en Enfer au XXème. Ces différences dans l’époque expliquent les différences des mouvements littéraires de ces textes, le premier étant baroque, de par son thème : des oiseaux qui parlent ( vision illusionniste ou le monde serai changé et dominé par les animaux, plus précisément ici, les oiseaux ) : « Une perdrix nommée Guillemette la Charnue » , le second du siècle des Lumières : son appel à la réflexion sur l’homme et sa vision sur la différence culturelle ) : « Comment peut-on être persan ? ». Et le dernier surréaliste : un récit futuriste et invraisemblable mêlant actions héroïques et guerrières a un décor galactique : « Chaque planète était l’enjeu de combat féroce et acharnés ».
Ces textes sont donc différents en plusieurs points majeurs .
On analysera ensuite par quel moyen essentiel la critique est rendue possible.
Dans Les états et Empires du Soleil, la critique est rendue possible par la personnification des oiseaux : « Plaidoyer fait au Parlement des oiseaux ». Créer un Parlement est une chose accessible seulement à l’homme, les oiseaux sont donc ici personnifiés. Et via cette personnification, les oiseaux sont placés de manière supérieure à l’homme. Un critique est forcément plus crédible quand le critiqueur est supérieur au critiqué.
Dans Lettres persanes, la critique est plus implicite, presque introduite par l’ironie :