Cordorcet reflexions sur l'esclavage des négres
Son opposition à l’esclavage se fait au nom de droits naturels de l’humanité. « Les sociétés politiques ne peuvent avoir d’autre but que le maintien des droits de ceux qui les composent », c’est donc au nom du droit naturel de possession que l’état se doit d’abolir l’esclavage. On retrouve ici la thèse de John Locke. On ne peut enlever un droit naturel à un homme sauf si celui-ci est « hors d’état d’exercer ses droits, et que si on lui en confie l’exercice, il en abusera contre les autres, ou qu’il s’en servira à son propre préjudice ; alors la société peut le regarder comme ayant perdu ses droits » On retrouve ici toute la pensée politique de Locke. De même Condorcet pense qu’une « taxe sur les terres, sur les personnes, sur les consommations peut être injuste, parce qu’elle attaque la propriété et la liberté, toutes les fois qu’elle n’est pas une condition ou nécessaire au maintien de la société », ce qui une fois de plus rentre dans la logique de l’état garant de la liberté mais qui peut aussi en être le destructeur (Locke) Condorcet est conscient que l’utilisation de l’esclavage est une bonne chose pour la nation. Mais « l’intérêt de puissance et de richesse d’une nation doit disparaître devant le droit d’un seul homme » Le problème des comportements des noirs ne repose pas sur la paresse mais ce sont les lois qui les gouvernent qui les font devenir paresseux.
Condorcet utilise le dernier chapitre de son essai pour répondre aux questions que le lecteur pourrait se poser. Il anticipe ainsi les insuffisances de son livre. Il s’adresse directement à eux par l’utilisation directe de la deuxième personne du pluriel. Enfin