Cordilliere des andes michaux
Introduction
I) La description d'une terre hostile
A. L'altitude sans élévation
B. Un paysage uniquement minéral
C. La position du poète voyageur
II) La place faite à l'humain y paraît dérisoire
A. Les hommes s'effacent, se font petits
B. Subissent la douloureuse contrainte du milieu
C. Partageant les misères de la condition humaine
Conclusion
Poème étudié:
La première impression est terrible et proche du désespoir.
L'horizon d'abord disparaît.
Les nuages ne sont pas tous plus hauts que nous.
Infiniment et sans accidents, ce sont, où nous sommes,
Les hauts plateaux des Andes qui s'étendent, qui s'étendent.
Le sol est noir et sans accueil.
Un sol venu du dedans.
Il ne s'intéresse pas aux plantes.
C'est une terre volcanique.
Nu ! et les maisons noires par-dessus,
Lui laissent tout son nu ;
Le nu noir du mauvais.
Qui n'aime pas les nuages,
Qu'il ne vienne pas à l'Equateur.
Ce sont les chiens fidèles de la montagne,
Grands chiens fidèles ;
Couronnent hautement l'horizon ;
L'altitude du lieu est de 3,000 mètres, qu'ils disent,
Est dangereuse qu'ils disent, pour le coeur, pour la respiration, pour l'estomac
Et pour le corps tout entier de l'étranger.
Trapus, brachycéphales, à petits pas,
Lourdement chargés marchent les Indiens dans cette ville, collée dans un cratère de nuages.
Où va-t-il, ce pèlerinage vouté ?
Il se croise et s'entrecroise et monte ; rien de plus : c'est la vie quotidienne.
Quito et ses montagnes.
Elles tombent sur lui, puis s'étonnent, se retiennent, calment leur langues! c'est chemin ; sur ce, on les pave.
Nous fumons tous ici l'opium de la grande altitude, voix basse, petit pas, petit souffle.
Peu se disputent les chiens, peu les enfants, peu rient HENRI