Convergence lithospherique
La subduction du plancher océanique peut s’accompagner de la collision des marges continentales qui le borde. La chaîne des Alpes est un exemple de relief qui résulte d’une telle collision. On peut y observer, carte p.237 et photo p.242, en de nombreux endroits, une série sédimentaire carbonatée épaisse qui traduit la présence d’un domaine marin étendue à l’emplacement des Alpes pendant plusieurs dizaines de millions d’années. Quelles sont les traces de l’évolution de l’océan conservées dans le chaîne ? Quelles sont les conséquences de la collision ?
I Les traces de l’évolution de l’océan alpin
1 Les témoins de l’ouverture et de l’expansion de l’océan alpin a) Les traces d’une ancienne marge passive
De nombreuses failles normales orientées NE-SW, découpant des zones surélevées ou au contraire effondrées, plus ou moins basculées sont visibles à l’ouest des Alpes. Ces structures constituent les traces de la déchirure continentale. On peut y observer des formations sédimentaires typiques de marge passive. Leur étude permet de reconstituer les épisodes de cette ouverture. L’épaisseur des dépôts est très variable ; dépôts épais dans les creux des bassins, sédimentation moins épaisse au niveau de la crête des blocs.
La fracturation du continent est marquée par des dépôts d’évaporites ( gypse) à – 220 Ma Des dépôts de calcaires et de marnes contenant des fossiles de haute mer révèlent la présence d’une mer plus profonde à – 190 Ma. Ces dépôts sont parfois très épais ce qui témoigne de l’enfoncement de la croûte continentale (subsidence) conséquence de la distension. b) Les vestiges de la lithosphère océanique de l’océan alpin Dans la zone interne de l’arc alpin, on trouve un ensemble de roches appelées : ophiolites.
Elles sont constituées par la succession de 3 types de formation :
- - - Il s’agit de la succession de roches qui constitue la lithosphère océanique. Un plancher océanique a donc existé sous