Contributions dissertation
« Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour ton pays »
John Fitzgerald Kennedy, discours d'investiture, 20 janvier 1961
La résilience d’une société est un concept récent. Sa mise en évidence en France par exemple date de l’entrée en vigueur en 2008 du livre blanc de la défense et de la sécurité. Il tire son origine des pays anglo-saxons où il se présente comme une solution peu coûteuse et efficace aux crises. La résilience en physique définit l’aptitude d’un métal à résister aux chocs et à reprendre sa forme primitive. En psychanalyse, elle se conçoit comme « le ressort intime face aux coups de l'existence »[1], une capacité de surmonter des traumatismes. Appliquée à la société, la résilience est le fait de pouvoir, après une crise, continuer à vivre ensemble en ayant même éventuellement des liens renforcés. Elle prend au niveau d’un Etat des formes multiples. Elle est ainsi la capacité de pouvoir rétablir rapidement des infrastructures et les fonctions vitales du pays et elle intervient dans la prévention et la gestion des crises. Au Cameroun, nous avons vécu avec effroi une multitude d’évènements qui ont eu des répercussions sur la population et qui ont aussi suscité des réactions plus ou moins appropriées. On peut citer à titre d’illustration, des incidents frontaliers avec une confrontation à Bakassi avec le Nigeria, des mouvements sociaux avec des émeutes de la faim, des incidents technologiques avec des catastrophes aériennes et des déraillements de train, des catastrophes naturelles avec des les émanations des gaz du lac Nyos en 1986 avec un bilan de plus d’un millier de morts ou encore l’entrée en effervescence du Mont Cameroun, et même des évènements hors de nos frontières comme la grippe porcine, le terrorisme. C’est dans cette