Contrats aides et chomage
(Différenciation parmi les jeunes)
La montée du chômage des jeunes a amené les pouvoirs publics à adopter des mesures spécifiques afin d’enrayer celui-ci. Les contrats aidés constituent l’un des outils au service de cette politique de l’emploi : il s’agit d’un contrat de travail pour lequel l’employeur bénéficie d’aides (subventions, exonérations de cotisations sociales…). Il peut s’agir par exemple du Contrat Initiative Emploi (CIE) (ou SEJE avant 2008) au sein du secteur marchand, ou même du Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi (CAE) dans le secteur non-marchand. C’est pourquoi on peut se demander quels sont les effets des contrât aidés sur le chômage des jeunes (15-19 ; 20-24 ; 25-29) ?
I/ Les contrats aidés et l’emploi des jeunes
A/ Qu’est ce qu’un contrat aidé ?
L’objectif de ces contrats est d’inciter des employeurs à recruter des salariés connaissant des difficultés par la réduction du coût du travail. Pour les néoclassiques, cette politique est justifiée en raison de la rigidité du marché du travail entraînée par le SMIC : l’embauche d’un jeune salarié est coûteuse, surtout s’il est peu qualifié. Le coût de la formation sera supporté par l’entreprise : ce surcoût par rapport à un salarié expérimenté est répercuté sur le salaire du jeune recruté. Ce coût s’ajoute à un risque : sans expérience, un jeune ne peut être jugé sur ses précédents emplois. Parmi les contrats aidés, le contrat emplois jeunes a tenu une grande place. En reprenant la définition de l’INSEE, « les emplois jeunes, créés en 1997 sous le gouvernement Jospin, sont destinés aux jeunes de moins de 26 ans sans emploi et à ceux de 26 à 30 ans non indemnisables par l'Unedic. Ils visent à développer des activités d'utilité sociale répondant à des besoins émergents ou non satisfaits. La rémunération du salarié est partiellement prise en charge par l'État. Les contrats de travail sont de 60 mois (éventuellement à durée indéterminée dans le secteur associatif) et à