Contentieux administratif
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On s’étonne toujours de découvrir que la recherche de théorisation sur l’Etat ait pu faire ses premiers pas avec l’Humanisme au XVIème siècle. Pour autant, le « stato » tel qu’il est définit durant l’époque moderne ne porte uniquement que sur ses fondements institutionnels, sa genèse politique et sur la valeur de ses formes de gouvernement (faut-il y séparer ses pouvoirs ?). La recherche d’une conscience étatique comme base du système diplomatique et la genèse des relations interétatiques, à l’exception des brèves entreprises de Thucydide, Machiavel, Hobbes et Clausewitz, sera seulement appréhendée comme telle au XXème siècle avec la naissance disciplinaire des relations internationales. Avec l’école réaliste (Les « Bostoniens », Aron, Kissinger), le mouvement marxiste (Jdanov) ou le courant français moderne (Renouvin, Duroselle), le monde s’interroge sur les éléments qui fondent la diplomatie contemporaine, pour la guerre comme pour la paix. Pour autant, leurs conceptions de l’Etat s’appuient sur des évolutions majeures apparues durant cette même époque moderne, à commencer par l’apparition de l’idiome d’ « Etat westphalien ». Aujourd’hui, les trois courants s’affrontent encore sur la conduite des Etats à la guerre. Pour l’école réaliste, il convient de relever une dysharmonie naturelle entre les Etats qui rend la guerre évidente et inévitable pour arbitrer les rapports de puissance entre Etats. Pour le mouvement marxiste, l’Etat reste une forme pervertie du système capitalistique dont la dialectique le pousse à s’impérialiser et nécessairement, à mener la guerre contre ses voisins. Enfin le courant français moderne cherche à aller plus loin, puisque l’Etat doit être appréhendé dans ses rapports de belligérance avec les autres Etats, mais sans être éloigné des univers (économie, culture), dans lesquels il évolue : c’est la recherche des forces profondes étatiques (géographie, démographie, patriotisme, économie, etc.). En s’appuyant sur la modélisation de l’école «