Conscience mort
Toute la vie terrestre ne peut être qu'une préparation a cet instant crucial où elle sera jugée et où se jouera la vie éternelle. Aussi faut-il que les hommes vivent en ne se cachant jamais qu'ils doivent mourir puisque c'est la mort qui donne à leur vie son sens et sa valeur. (La préparation à la mort de l'homme religieux a donc un sens très différent de I apprendre à mourir » de Montaigne.)
Conclusion partielle
: Ø On peut certes éviter une angoisse, trouver un certain confort psychologique en ignorant la mort ou en l’oubliant mais cela nous prive d’une qualité de bonheur, si l’on veut être heureux, ce n’est pas ainsi qu’il faut vivre. Ø Il y a peut-être également un autre point à considérer : Le bonheur est-il le seul but de l’homme, voudrait-il le bonheur à tout prix, au prix même de son humanité, n’a-t-il pas des buts plus élevé, l’attitude consistant à ne pas prendre conscience pourrait-elle contrarier l’ambition qui consiste à être authentiquement humain ?
Epicure. « habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous » Lettre à
Ménécée Ce raisonnement se heurte à la réalité existentielle de la mort. L’éviction de la pensée de la mort peut avoir d’autres occurrences que l’attitude intellectuelle : Ø le on : me fait me fondre dans la facticité de l’impersonnel je peux aussi l’éviter par une modalité existentielle : Le divertissement. B)
L’oubli de la mort dans le divertissement. Ø Je peux « faire comme si je ne devais jamais mourir » en étant toujours au devant de moi même, en vivant dans la structure du projet qui me projette justement dans un temps où, comme dit
Pascal, « nous n’avons aucune assurance d’arriver. »
« Les vrais philosophes s’exercent à mourir » dit Socrate à Simmias dans Le Phédon
Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais