Conflits
Slovénie
Actuellement, la Slovénie n'a pratiquement aucun problème immédiat et il ne lui reste qu'un seul point de contestation avec les autres républiques, soit l'héritage de l'actif et du passif. Or, les Slovènes gardent un silence prudent sur ce sujet, car leurs dettes envers la Yougoslavie sont plus importante que l'actif qu'ils doivent en recevoir.
Les Slovènes doivent surtout aujourd'hui faire face à des difficultés internes, qui ressemblent à celles que doivent résoudre d'ex-pays communistes comme la Hongrie ou la République tchèque : comment transformer, rapidement et efficacement, un vieux système économique, de conception idéologique et fort complexe, en un système principalement privé et axé sur le marché. Heureusement, la Slovénie a subi relativement peu de dommages de guerre et retire des avantages considérables de sa proximité avec l'Autriche et l'Italie, qui permet à ses citoyens et à ses produits d'avoir facilement accès à des voisins généralement sympathiques.
La Slovénie connaît un autre problème grave, illustré lors des élections récentes, soit le maintien de sa stabilité politique. Avec l'arrivée de la démocratie, son parlement rassemble maintenant une multitude de partis politiques, dont aucun n'est prédominant. Les gouvernements devront donc être de coalition et seront souvent composés de partis qui n'auront pas grand chose en commun, ce qui se traduira par une augmentation considérable de l'instabilité gouvernementale.
Croatie
Après une année de petits accrochages contrôlés, la Croatie est redevenue le théâtre d'un conflit armé depuis que l'armée croate a déclenché une vaste offensive contre les forces serbes de Krajina le 22 janvier. Comme les 13 000 soldats de l'ONU n'ont pu ni empêcher ni réprimer ces combats, il est permis de douter de l'aptitude et de l'empressement de la communauté internationale à jouer, en Croatie, un rôle réduit comme celui qu'elle assume à Chypre. La volonté des uns et des autres sera mise à