conflits de generations
Il ne faut pas dramatiser les choses, selon Ahmed Motamassik, professeur universitaire et consultant en management. «Le conflit de générations a toujours existé, et c’est tant mieux», affirme-t-il, préférant plutôt parler «d’un référentiel de valeurs différent». Aujourd’hui, les nouvelles générations ont des attentes, des réflexes, des repères… tout à fait différents par rapport à leurs prédécesseurs. «Heureusement qu’il y a ce choc des cultures, car le renouvellement et l’innovation passent par le fait de remettre en question les vieux dogmes et les anciennes habitudes», poursuit Motamassik.
Ce dernier explique ce changement d’attitude par le fait que la majorité de cette génération est issue de la classe moyenne (médecins, avocats, enseignants…). Les parents (générations X) ont créé toutes les conditions de sécurisation pour leurs enfants, les ont protégés au maximum et ont répondu à leur demande. Ils ont déjà la sécurité chez eux, ils n’ont pas besoin de la chercher ailleurs. Les jeunes ont donc fait un transfert rapide sur le monde du travail, s’attendant à être traités de la même manière en entreprise. Or, il n’en est rien.
Transposé en milieu professionnel, ce choc des cultures se traduit par un écart entre les attentes des entreprises et celles des jeunes salariés. Les premières aspirent à recruter des cadres fidèles, performants, épousant la stratégie de l’entreprise, qui doivent se plier aux règles, consignes…