Conflit urss et usa
Ainsi, de 1947 à 1990, un conflit idéologique, caractérisé par des crises, plus ou moins intenses, et par une absence d’affrontements directs oppose les deux puissances.
Un lieu, une crise et un conflit peuvent résumer la guerre froide.
Tout d’abord Berlin : divisée en 1945 en quatre zones d’occupation, elle est soumise en 1948 à un blocus mis en place par l’URSS. Les États-Unis y répondent par un pont aérien, qui permet de ravitailler la ville jusqu’en 1949. À l’issue de cette crise, les règles implicites de la guerre froide sont posées : intimidation, sans recours à la guerre.
En 1961 Berlin revient au cœur des relations Est-Ouest quand les autorités est-allemandes y construisent un mur, coupant ainsi durablement la ville en deux.
L’année suivante, la crise de Cuba constitue le paroxysme de la guerre froide. Cette île des Caraïbes est sous le contrôle du révolutionnaire Fidel Castro depuis 1959, elle représente un échec de la politique d’endiguement mis en place en 1947 par le président américain Truman pour contenir le communisme dans le monde. Les Américains y ayant découvert des rampes de lancement de missiles, le président Kennedy brandit alors la menace nucléaire et Khrouchtchev négocie son retrait. Le risque d’un conflit direct a plongé le monde dans l’angoisse, les deux Grands réalisent qu’une période de détente est nécessaire.
Enfin, la guerre du Vietnam devient un nouveau terrain d’affrontements entre les deux Grands. Le gouvernement pro-américain du Vietnam du Sud doit faire face à une rébellion communiste. En 1964, les États-Unis s’y engagent totalement aux côtés de leurs alliés mais ne parviennent pas, malgré leur supériorité militaire, à en sortir