Conflit dans le couple
— Qu'ils s'aiment. Et qu'ils sachent qu'au long de leur vie, il y aura des disputes et des difficultés qui, résolues avec naturel, contribueront même à rendre leur tendresse plus profonde.
Chacun d'entre nous a son caractère, ses goûts personnels, son humeur — sa mauvaise humeur, parfois — et ses défauts. Chacun a également des côtés agréables dans sa personnalité, raison pour laquelle, de même que pour bien d'autres, chacun peut être aimé. La vie en commun est possible quand chacun essaie de corriger ses défaillances et s'efforce de ne pas attacher d'importance aux torts de l'autre : c'est-à-dire quand l'amour est là, qui efface et dépasse tout ce qui pourrait être une fausse raison de séparation ou de divergence. En revanche, à dramatiser les moindres différends et à se reprocher les défauts et les torts, c'en est fini de la paix et on court le risque de tuer l'amour.
Les couples ont une grâce d'état — la grâce du sacrement — qui leur permet de pratiquer toutes les vertus humaines et chrétiennes de la vie en commun : la compréhension, la bonne humeur, la patience, le pardon, la délicatesse dans les relations mutuelles. Il est important de ne pas se laisser emporter par l'orgueil ou les manies personnelles, de ne pas s’énerver. C'est pourquoi le mari et la femme doivent croître en vie intérieure et apprendre de la Sainte Famille à vivre avec finesse — pour une raison humaine et surnaturelle à la fois — les vertus du foyer chrétien. Je le répète : la grâce de Dieu ne leur manque pas.
Si quelqu'un dit qu'il ne peut pas supporter telle ou telle chose, qu'il lui est impossible de se taire, il exagère pour se justifier. Il faut demander à Dieu la force de dominer ses caprices ; la grâce de conserver la