Conf Rence De M Thode
Faut-il dépénaliser la consommation de cannabis, voire la légaliser ?
Voilà un débat qui tétanise l’opinion publique, qui a peur d’aborder ce sujet en société de peur d’affronter les réactions de son entourage. Mais cette question a aussi le don d’agiter les responsables politiques Le dernier exemple en date est celui de Vincent Peillon en 2012. Alors ministre de l’éducation nationale, sa sortie sur la dépénalisation du cannabis avait provoqué de vives agitations au sein du gouvernement ou Monsieur Peillon sera même menacé de licenciement selon le Canard Enchainé.
La question est pourtant tout sauf anecdotique. Depuis la loi de 1970, la France est, en effet, l’un des pays développés qui disposent de la législation la plus sévère contre le trafic et l’usage de stupéfiants. Cette politique est justifiée par des impératifs de santé publique : la consommation précoce et régulière de cannabis est dangereuse, tout particulièrement pour les jeunes. Selon toutes les études scientifiques récentes, elle provoque un ralentissement du développement intellectuel et accentue les risques de troubles psychiques. Les problèmes de santé posés par l’usage de cannabis provoque, par effets de ricochet un impact néfaste sur la santé financière de la Sécurité Sociale.
Pourtant, malgré son arsenal législatif, la France est, avec le Danemark, le pays européen où l’usage du cannabis est le plus répandu. Un Français sur trois en a fait l’expérience tandis que 550 000 personnes en consomment quotidiennement. Bref, la politique répressive en vigueur est inefficace.
Comment sortir de l’impasse ? Plusieurs pays qui, comme la France, avaient déclaré la « guerre à la drogue » ont assoupli leur législation, ou y réfléchissent. Soit en dépénalisant la consommation et la détention de petites quantités de cannabis (Pays-Bas, Espagne, Portugal, République tchèque, une vingtaine d’Etats des Etats-Unis), soit en organisant, et en contrôlant, de véritables filières de