conclusion
Si la croissance est souvent l’une des conditions du développement, elle n’est pas toujours suffisante. La croissance n’induit pas automatiquement le développement. Tout dépend de l’utilisation des richesses qui sont produites et de leur répartition. Le dernier rapport du PNUD montre que les inégalités constituent un frein au développement ; en effet, de fortes inégalités caractérisent souvent les pays les plus pauvres, alors que l’on constate plus fréquemment croissance et développement dans les pays où les inégalités internes sont réduites. Le développement nécessite donc l’utilisation des richesses mises à la disposition de la plus grande partie de la population, Pas de développement sans formation durable de la population (voir doc. 3 pour la Chine), sans mise en place d’infrastructures de transports, sans instauration d’un pouvoir politique légitime capable d’assurer le respect des lois et des personnes, mais aussi l’instauration de mécanisme de redistribution des fruits de la croissance. Le développement n’est en fait qu’un prolongement possible du processus de croissance économique. Ce n’est pas un phénomène naturel, mais le résultat d’un choix de société, de décisions politiques. Par ailleurs, la course à la croissance, la recherche du toujours plus débouchent sur un gaspillage des ressources à l’échelle planétaire. La production et la consommation de masse fondées sur des modèles de croissance énergivores peu soucieux des détériorations infligées à l’environnement, ne sont pas généralisables à l’échelle planétaire. La croissance économique ne garantit donc nullement l’amélioration du bien-être des peuples.
C’est pourquoi, si le retour d’une forte croissance peut s’avérer une solution pour résoudre tous nos maux grâce à la création de nouvelles richesses, la promesse d’une baisse du chômage, de la délinquance, des inégalités, etc. ; cela ne doit pas faire oublier que la croissance n’est pas la panacée. Pour améliorer le développement humain et