Conceptions économiques contemporaines
INTRODUCTION
Depuis longtemps, le rôle de l’Etat fait l’objet d’opinions divergentes entre économistes. Deux grandes tendances se dégagent. Une première qui prône la neutralité de l’Etat dans l’économie (approche libérale) et une seconde qui est favorable à un interventionnisme de l’Etat pour assurer le plein emploi (approche keynésienne).
APPROCHE LIBERALE
Cette conception prête à l’Etat des fonctions essentiellement régaliennes (diplomatie, sécurité, justice) car le marché s’autorégulant conduit à une répartition optimale des ressources. C’est un Etat défenseur de la libre concurrence qui prône la suppression des barrières aux échanges.
Par la suite, l’Etat s’est vu confié d’autres rôles. D’abord le rôle de gendarme des marchés dès la seconde moitié du 19 ème siècle en vue de promouvoir une concurrence équitable et éviter une concentration excessive des activités économiques. L’exemple des lois anti trust aux Etats Unis en est une illustration. En effet, l’Etat doit intervenir en bon gendarme pour créer et faire respecter les conditions d’une concurrence pure et parfaite. D’autres auteurs soutiennent l’intervention de l’Etat par le biais des taxes, subventions ou réglementations en présence d’effets négatifs (travail des enfants par exemple) puis par les impôts dans le financement de certains biens et services publics qui ne pourraient être produits par le marché (éclairage publique par exemple).
L’Etat gendarme désigne une intervention de l’Etat se limitant à assurer les fonctions régaliennes traditionnelles et s’abstenant d’intervenir dans l’économie. C’est donc un agent qui arbitre et qui commande.
APPROCHE KEYNESIENNE
Cette conception oblige l’Etat à intervenir pour relancer l’activité économique. L’Etat gendarme fait donc place à l’Etat Providence. La crise de 1929 a porté cette approche à son apogée en incitant les gouvernements à intervenir dans l’économie