L’intégrité de la cuve du réacteur constitue un élément essentiel de la démonstration de sûreté des centrales nucléaires à eau sous pression. La rupture de cet équipement, dont les conséquences seraient très graves, n’est en effet pas prise en compte dans les études de sûreté et c’est la raison pour laquelle toutes les dispositions doivent être prises dès la conception de l’équipement afin de garantir sa tenue pendant toute la durée d’exploitation du réacteur.
EDF met à jour périodiquement les études justifiant la tenue en service des cuves. A la suite du dernier examen de la démonstration de tenue en service des cuves en 2005, dont les résultats ont été présentés à la section permanente nucléaire (SPN) de la commission centrale des appareils à pression (CCAP), l’ASN a formulé des demandes concernant la réalisation de travaux complémentaires visant à conforter les analyses menées sur : la fluence reçue par la cuve, les calculs thermohydrauliques permettant la détermination des chargements mécaniques subis par la cuve, les propriétés mécaniques des matériaux irradiés, la stratégie de suivi en service des cuves.
Les réponses fournies par EDF aux demandes formulées par l’ASN en 2006 ont été instruites par l’ASN et son appui technique l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), en vue de statuer sur la suffisance de la démonstration apportée pour assurer la tenue en service des cuves des réacteurs du palier 900 MWe au-delà des troisièmes visites décennales (VD3). Au cours de cette instruction, plusieurs questions ont été soulevées et des besoins de compléments de démonstration identifiés qui ont fait l’objet de plusieurs recommandations de la part du rapporteur. La fourniture d’éléments complétant la démonstration actuelle a donc été considérée comme un élément préalable à la prise de position de l’ASN sur l’aptitude au service des cuves pendant l’intégralité de la période de dix ans suivant les VD3.
Au cours de l’instruction, EDF a donc