Comprendre et utiliser les appels à la peur pour la lutte antitabac
Auteur/s: Conseil anti-tabagisme de Ontario, Centre de formation et de consultation et The Health Communication Unit
Revue/source : Info Dossiers
Date : février 2000, n°2, p. 1-12.
Résumé :
Des campagnes qui font appelle à la peur, si utilisées correctement, trouvent leur place dans la communication en matière de santé publique.
Les résultats d’une recherche menée en Australie (1997) sur le tabagisme et les appels à la peur ont déterminés qu’une campagne de peur était le meilleur moyen de persuader des adultes d’arrêter de fumer.
Un groupe de fumeurs consultées a conclu que les images proposées devraient être révélatrices et effrayantes de façon qu’elles viennent à l’esprit de la personne lorsqu’elle a envie de fumer ou qu’elle voit quelqu’un de fumer (Hill, Chapman, Donovan, 1998).
Le modèle de processus parallèle élargi intègre et développe des théories antérieures (Leventhal, 1971, Rogers 1975) pour expliquer comment et pourquoi les appels à la peur sont efficaces ou pas (Witte, 1992).
La réaction d’une personne aux appels à la peur dépend de son évaluation de la menace et de son efficacité perçue. Dans l’évaluation de la menace, la personne en considère la gravité, puis elle juge sa vulnérabilité : si la personne ne croit pas d’être en danger, ou que la menace pour sa santé n’est pas grave, elle ne va pas réagir aux message.
Quand la menace atteint un certain niveau la personne va être poussée à agir. La nature de sa réaction va dépendre de son opinion sur l’efficacité de l’action recommandée et de son opinion sur la capacité d’agir (auto efficacité).
Quand la personne a peur et adopte le comportement recommandé on parle de maîtrise du danger.
Par contre, si la perception de la menace dépasse la perception de l’efficacité la personne va essayer de maîtriser sa peur.
L’objectif est donc de créer un message qui trouve le bon équilibre de menace et