Compo
Seuls les fils de nobles pouvaient devenir chevaliers. De rares exceptions étaient faites pour « les chevaliers de l'épée » qui obtenaient ce titre pour leur courage sur le champ de bataille. Mais le postulant devait suivre un long apprentissage. Dès sept ou huit ans, le jeune cadet devenait page et servait le seigneur comme un domestique noble. A quatorze ans, il devenait écuyer, il portait son écu (bouclier représentant les armoiries), il devenait son assistant sur le champ de combat. Il apprenait dans le même temps, le maniement des armes et à monter le cheval en portant son bouclier et sa lourde lance. Il s'entraînait à l'esquive des coups avec la quintaine (mannequin en bois qui pivotait sur un axe). L'instruction durait sept années en général.
La condition des pauvres
Différentes conditions pour le peuple * Les artisans : Ce sont les plus favorisés, ils s'occupaient de travailler le fer, le cuivre, le bois, la laine... Ils obtenaient un atelier et une maison par un seigneur et devaient lui fabriquer des outils en contrepartie (des armes en général). Mais ils restaient des hommes libres. * Les alleutiers : Parmi les agriculteurs qui cultivaient les champs du seigneur, nombreux étaient ceux qui étaient également libres. Ce sont les alleutiers qui étaient propriétaires d'un alleu (terres libres sans le contrôle d'un seigneur). Ils nécessitaient cependant une protection, et réclamaient ainsi le soutien d'une armée à un seigneur. En échange, ils fournissaient au suzerain une partie de la récolte et devaient effectuer des corvées (travaux gratuits) : réparation d'un mur du château, construction d'un pont, moissons... Ils devaient en outre payer une taxe pour utiliser le four ou le pont seigneurial. Mais malgré ces charges lourdes, il en résultait un accord entre hommes libres. * Les serfs : Beaucoup plus modestes que les autres, ils étaient quant à eux attachés à une terre et à un seigneur, ils n'étaient donc pas libres,