Compo
a. De l'artisan au prolétaire : un monde divers et varié La révolution industrielle a engendré une catégorie sociale nouvelle, le monde ouvrier, dont les conditions d'existence sont souvent déplorables. Entre 1850 et 1939, le nombre d'ouvriers ne cesse d'augmenter dans les pays industriels. Le monde ouvrier reste très divers jusqu'à la fin du XIXe siècle.
• Les artisans sont encore nombreux mais sont de plus en plus concurrencés par les travailleurs industriels.
• Les ouvriers à domicile, tels ceux de l'industrie textile, sont dispersés dans de petits ateliers à la campagne, mais aussi en ville (ex. à Paris). Ils sont propriétaires de leur outil de production, comme le métier à tisser traditionnel, mais entièrement dépendants des marchands qui leurs fournissent les matières premières et leur achètent les produits finis. Le travail à domicile subsiste surtout jusqu'en 1914, puis recule.
• Avec la seconde révolution industrielle se développe le prolétariat d'ouvriers non qualifiés qui travaillent en usine. Le prolétariat désigne, dans la Rome antique, les travailleurs qui ont pour seule fortune leur force de travail et leurs enfants. On y trouve beaucoup de femmes et d'enfants, ainsi que des travailleurs immigrés. L'identité ouvrière se fonde donc avant tout sur le travail. L'ouvrier est un salarié dépendant d'un employeur qui l'embauche et le licencie. Son travail a toujours une composante manuelle plus ou moins pénible. Son environnement professionnel est marqué par les nuisances et des conditions de sécurité souvent médiocres.
Des différences de considération et de salaires opposent l'ouvrier qualifié, l'ouvrier spécialisé et le manœuvre sans qualification.
b. Des conditions de vie déplorables
L'identité ouvrière n'est pas seulement basée sur le travail. Le point commun de tous ces travailleurs est la misère. Dans les usines, les ouvriers sont soumis à un règlement très strict. Les journées de travail durent entre 13 et 15