comparaison
Comparaison entre Phèdre et La Fontaine : « Le loup et l’agneau »
Les deux fables comportent une morale mais celles-ci diffèrent par leur sens ( La Fontaine : « la raison du plus fort est toujours la meilleure » ; Phèdre : « Cette fable est pour certaines gens qui, sous de faux prétextes, accablent les innocents » ) ; le texte de la fontaine est écrit avec un langage et un vocabulaire soutenus alors que celui de Phèdre est écrit en langage courant.
Les similitudes entre les deux textes sont : le titre, les animaux ( = un loup et un agneau ), les lieux de l’action ( = au bord d’un ruisseau où s’abreuvent les deux animaux ) et l’issue de l’histoire.
Comparaison entre Esope et Phèdre : « La grenouille et le boeuf » Le titre d’Esope diffère en ajoutant « de » par rapport au titre de Phèdre car c’est une traduction d’une formule grecque comparable au latin « de + ablatif » qui signifie « au sujet de » et qui a été gardée en français jusqu’au XIX° siècle. Dans la fable de Phèdre il y a une morale ( « Le pauvre, en voulant imiter le Puissant, se perd. » ) alors que celle d’Esope n’en comporte pas. Le texte de Phèdre contient un passage au discours direct ( « C’est le bœuf » ) alors que celui d’Esope n’en présente pas. La fable de Phèdre diffère aussi de celle d’Esope par les personnages (« ses compagnes » pour Esope, « ses petits » chez Phèdre ). Le texte d’Esope est écrit d’une façon un peu plus soutenue et embellit la grenouille alors que celui de Phèdre s’adresse plus à tous les lecteurs et dévalorise la grenouille, par exemple :
« elle fit de grand effort pour enfler les rides de son corps » : dans cet extrait d’Esope la grenouille nous paraît encore jeune et belle ;
« Elle gonfla sa peau ridée » : là la grenouille nous paraît vieille et laide. Ces deux textes ont la même intrique, celle d’une grenouille qui voit un Bœuf et qui veut lui ressembler, du coup elle meurt en voulant l’égaler.