communication
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Précisions
Application au code de la route
1. Précisions
1.1. Les éléments constitutifs de l’acte de communication
Jakobson fait un recensement des six éléments nécessairement impliqués dans tout acte de communication : ce sont, dans ses termes, l’émetteur, le récepteur, le canal, le code, le contexte, le message. • l’émetteur : on l’appelle aussi « locuteur » (en cas de communication linguistique orale),
« scripteur » (communication écrite ) ; on dit aussi — sans que cela revienne vraiment au même —
« source » (en théorie de l’information), « énonciateur » (théorie de l’énonciation), « destinateur »
(narratologie). Il s’agit de toutes façons de l’instance qui produit le message et qui dans le cas le plus courant peut en être tenue pour responsable. C’est à l’émetteur qu’est rapportable l’intention de communication, dont la présence nous place en sémiologie de la communication (vs de la signification), et qui fait que nous aurons, dans un message, de véritables signes (vs indices) empruntés à un code.
En y regardant de plus près on s’aperçoit que, davantage qu’une personne concrète, l’émetteur est un « rôle » qui peut être dissocié et réparti entre plusieurs maillons de ce qui constitue alors une
« chaîne d’émetteurs ». Une telle chaîne peut être plus ou moins complexe et il est difficile d’établir une terminologie a priori qui serait adaptée à des cas parfois fort singuliers. Cependant il est dans tous les cas très utile de distinguer entre
- l’instance qui ne serait responsable que de la production concrète du message, mais non de son contenu (ce peut être un émetteur « mécanique », comme le répondeur téléphonique (annonce) ; mais pas forcément : cas des porte-parole ; tous les « supports », dans le vaste domaine des médias, sont des émetteurs de ce premier type, chargés seulement de la diffusion de messages élaborés par d’autres) ; c’est ce type d’émetteur qui détermine le canal de réception.
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