Communauté et société
Communauté et société; éclairez ce diptyque à l'aune des analyses de F. Tönnies et M. Weber.
Bien que les débats sur les différences entre communauté et société ouverts par Tönnies semblent dépassés, tant cette notion ancienne de communauté semble être devenue un « territoire » idéalisé où l'on se regroupe « entre nous » et où l'on pense être protéger dans une société de mondialisation et de multiethnicités.
Il n'en demeure pas moins que les appels à la communauté sont presque devenus, surtout en Amérique du Nord, un nouveau mode de vie dans la société. Appels multipliés, non dissimulés, présentant la communauté comme « thérapie » devant les effets dévastateurs d'un capitalisme plus sauvage que jamais.
La communauté, ce petit morceau de société que l'on désire encore « innocent » face à « l'adulte perverti » (La société), que le politique cherche à organiser pour ses besoins, n'est pas perdue. Au contraire elle revit sous une forme inédite et moderne, comme « lieu d'ancrage des liens sociaux et de la citoyenneté ».
Afin de comprendre le cheminement de ces deux concepts : communauté et société, il faut se demander qu'est-ce qui les différencie au sens classiques du termes? Pour cela, nous ferons appel successivement, aux pensées de Ferdiand Tönnies, et de Max Weber.
La tradition anthropologique et sociologique distingue deux types de relations sociales : la communauté et la société.
Ces deux concepts ont été introduits en 1887 par Ferdinand Tönnies qui formula une théorie : « comprendre les groupements humains c'est les ramener à la volonté des hommes qui créent la collectivité ». Pour lui, il existe deux formes de volonté humaine, la volonté organique (Wesenwille) et la volonté réfléchie (Kürville). Aux deux formes de la volonté se rattachent les deux formes sociales. La volonté organique, qui est d'ordre affectif et sentimental, et qui développe la communauté. Puis, la volonté réfléchie, qui est