Commentaire "le pouvoir" de jean de la fontaine
Aristote affirme que "représenter est une tendance naturelle chez l'homme". Ce plaisir pris dans les représentations forme l'individu et améliore la vie privée et publique. La littérature classique, suivant le principe de "Placere et Docere", instruit en divertissant et possède un pouvoir moral.
Jean de La Fontaine, fabuliste du XVIIe siècle, est une figure du Classicisme. Ses fables, inspirées d'Ésope et Phèdre, mettent en …afficher plus de contenu…
La fable débute au vers 34, avec Athènes menacée par un ennemi. Un orateur tente de faire réagir les citoyens, d'abord avec un discours véhément (v. 34-47), puis avec une fable animalière captivante (v. 48-64). Les derniers vers (v. 65-70) offrent la moralité : les humains succombent aux récits merveilleux.
Nous verrons comment La Fontaine illustre l'art du fabuliste dans cette fable emblématique.
Premier Mouvement : V(34-37) la première tentative de l’Orateur
- Cette première partie de discours possède un champ lexical qui appartient massivement à celui de la force et de la violence (art tyrannique v.36),« forcer les cœurs » (v. 37), « fortement
» (v. 38), « ces figures violentes / Qui savent exciter les âmes » (v. 40-41).
- quant à la métaphore cynégétique des « traits » décochés par l’orateur à destination de …afficher plus de contenu…
60), elle permet de situer l’anecdote à l’époque de la conquête de la Grèce par le puissant roi de
Macédoine, celui-là même contre lequel l’orateur Démosthène lança ses fameusesphilippiques. La conclusion de l'histoire (v. 61 à 64) vient enfin confirmer l’efficacité de la stratégie du détour par la fable : il aura suffi à l’Orateur d’un « apologue » (v. 62, ou plutôt d’un leurre, le cheminement de Cérès et des animaux ne menant nulle part), d’« un trait de fable » simplement, pour gagner l’attention (« réveillée », v. 62) et l’adhésion (« se