Commentaire d’un texte de nietzsche : le gai savoir
669 mots
3 pages
Dans son texte, Nietzsche oppose les conséquences que peuvent avoir les vertus pour un homme lui-même ou pour les autres. Il critique par là-même les moralistes qui font l’éloge de la vertu sans s’apercevoir que les vertus ne sont en fait que des passions qui sont la source des nos dérèglements les plus nuisibles. En fait qu’appelle-on vertu ? Nietzsche entend inverser, par une étude du vocabulaire, le sens que l’on donne à ce mot. Il montre que loin d’être sujet d’éloge, la vertu n’est autre que la réalité de la condition humaine faite de désirs, de passions et d’instincts qui ne sont pas du tout louables. Il semble que l’auteur veuille un renversement des valeurs de la morale pour faire comprendre le déguisement d’une nature humaine qui ne nous plait pas. Mais l’homme est-il défini par ses instincts qui seraient bénéfiques pour lui-même et pour la société ? C’est ce que l’on doit étudier en comprenant l’intérêt de Nietzsche à dénoncer ce qui nous empêche d’accéder à la vie véritable faite de puissance et d’élans créatifs.
« Nous disons » signifie que dès le début, Nietzsche dénonce un langage qui masque la réalité, le langage de la morale qui fonde les maximes, conseils, règles ou sentences sur une illusion. Nous disons « bonnes les vertus » montre la contradiction d’appeler bon quelque chose qui nie la nature humaine : le désintérêt et l’altruisme. Tout se passe comme si l’homme agissait en faisant le deuil de ses propres intérêts et par souci du bien d’autrui. Or, il y a dans toutes nos actions, un conflit entre nos intérêts et ceux d’autrui que l’on ne peut passer sous silence.
« On aurait remarqué sans cela… » Par des exemples, Nietzsche va montrer que ce que nous appelons vertus ne sont en fait que le déguisement de nos instincts mais que leur exercice étant nuisible pour soi même on les transforme en vertus pour autrui. Cette étrange alchimie montre que les vertus comme la chasteté, la piété sont des inventions des moralistes pour fonder un lien