Dans un premier temps, l’auteur nous met au courant des opinions qui courts sur la liberté et l’esclavage. « On pense » souvent que l’esclave agit sous le commandement d’autrui, sous la tutelle d’un homme qui lui dit ce qu’il doit faire ou ne pas faire. En ce sens cet homme lui arrache sa liberté car l’être commandé n’est plus capable de faire ses choix, de réfléchir par lui-même puisqu’un autre le fait à sa place. Il lui enlève donc sa liberté par le fait de le commander. Cela revient à nier sa condition d’humain ; l’homme est un être de raison capable de raisonner par lui-même et en ce sens comprendre sa vie et ses choix. En exécutant des ordres, cet homme n’a plus à se donner « la peine » de réfléchir et donc de faire appel à sa raison. La seule chose qui sache c’est faire ce que l’autre lui dit. Cependant l’auteur va critiquer cette première thèse : le fait d’obéir aux ordres d’un autre homme ne veut pas dire que celui qui obéit est un esclave. Il perd, certes, une part de liberté mais n’en est pas privé totalement. Il y a donc ambiguïté entre liberté et obéissance qui « ôte bien en quelque manière la liberté, [mais elle n’en fait pas] sur-le-champ un esclave ». La fait d’obéir ne condamnerait pas l’homme à la servitude totale, elle ne serait que partielle, car « c’est la raison déterminante de l’action qui le fait ». Ce serait donc en faisant appel à sa raison que l’homme s’éloignerait de sa condition d’esclave. Et ce serait logique car la raison est une faculté qui permet à l’homme de faire recul sur ce qu’il sait et ce qu’il vit pour analyser méthodiquement et scrupuleusement afin de les fonder. Il faudrait donc une raison à l’action.
Dans un second temps, l’auteur va ensuite poser une autre opinion qu’il va, comme la première, réfuter. Il va donc critiquer la thèse selon laquelle l’homme libre est celui qui « agit selon son bon plaisir ». Suivre son bon plaisir cela voudrait dire que l’homme écouter ses désires, s’abandonner à ses passions, à ses envies,