Commentaire d'arrêt
Dans les faits, Mme. V. subit un accouchement par césarienne sous anesthésie péridurale au sein de l'hôpital clinique du Belvédère à Mont-Saint-Aignan en Seine Maritime. Cependant, le personnel médical commet des erreurs et imprudences tel que l'utilisation de produits contre-indiqués, une mauvaise évaluation des risques et une suite de décisions médicales préjudiciables de la part du personnel médical. Ceci provoquent un arrêt cardiaque et plusieurs jours de coma pour la patiente Mme. V. qui a subit d'important dommages dont persiste d'importants troubles neurologiques et physique causés par les erreurs médicales.
En l'espèce, afin d'obtenir réparation de leur préjudice, Mme V. et son époux saisissent le tribunal administratif de Rouan qui rejette leur demande au motif qu'aucune des décisions en cause ne peuvent être jugées comme des fautes lourdes, en l'état des connaissances médicales et jurisprudentielles du moment.
Il s'agit donc d’un litige entre l'administration et un administrés ayant subit de graves dommages physiques et neurologique résultant d'un acte médical. L'intérêt de cet arrêt du Conseil d'état est qu'il constitue une importante évolution de jurisprudence, en ce sens qu'il substitue la notion de faute lourde à celle de faute