Commentaire composé la Cadène, Victor Hugo, 1864, 1864, 1864

1523 mots 7 pages
Commentaire composé, « La Cadène », Victor Hugo, 1864 Ce texte est extrait du quatrième tome du célèbre roman de Victor Hugo Les Misérables publié en 1862. Rappelons qu’au XIXe siècle, la « question sociale » devient prégnante : à la suite de la révolution industrielle s’est constitué un prolétariat misérable de classes laborieuses très souvent considérés comme dangereuses « Classes, laborieuses et classe dangereuse » de Louis Chevalier, auquel sont sensibles de nombreux écrivains, parmi lesquels …afficher plus de contenu…

Le champ lexical employé par Victor Hugo fait de nombreuses fois référence à la mort et à la déshumanisation : « entassées » (l1), « livides » (l1) : un terme indiquant la pâleur des cadavres, « les pieds nus » (l2), « funèbre » (l4) et « misère » (l3, l30) qui nous renvoi au titre global du roman. Le narrateur présente les prisonniers sous forme de cadavres : « Ils étaient livides du frisson du matin », ils sont comparés à la personnification de la mort avec leurs « yeux secs, éteints, ou lumineux d'une mauvaise lumière ». Cette impression est confirmé par l’auteur à la fin du premier paragraphe avec une comparaison du point de vue de Jean Valjean: « les poings se crispaient ou s'ouvraient inertes comme des mains de morts ». On retrouve ainsi un vocabulaire très visuel de la description avec une …afficher plus de contenu…

Le convoi est si ridicule que les enfants qui le suivent ne peuvent s’empêcher de rire: tous ces éléments semblent tout autant sortis d'une comédie. Hugo pratique tout au long de l’extrait un déplacement mais surtout un rapprochement du point de vue du narrateur. Hugo se focalise d’abord sur les hommes en entièreté puis rentre dans les détails en commençant notamment par leurs vêtements, puis dirige notre regard sur leurs peaux sur lesquelles on apercevait des : « dartres et des rougeurs » (signe de maladie et mauvais hygiène), les « poitrines velues » (l7) et les « tatouages » (l7) montrant des hommes vigoureux avec une virilité apparente et un passé amoureux, typiques des forçats, leurs mains : « des mains de morts » (l17) et enfin leurs regard : « yeux secs, éteints,

en relation

  • Lire les Misérables
    100130 mots | 401 pages