Commentaire Témoignage de Céleste (L'Etranger)
Albert Camus, auteur phare du XXème siècle, publie en 1942, son premier roman L’Etranger ; cette œuvre est marquée par deux thèmes principaux : le sentiment de l'absurde et de la révolte. Il a le thème de la mort au cœur de sa vie. En effet, durant son enfance, la mort de son père et la tuberculose, maladie dont il a souffert, ont fait naître le sentiment de l’absurdité et la fragilité de l’existence. Meursault le héros de l'étranger est indifférent au monde et ne parvient pas à donner de sens à son existence. Dans la deuxième partie du roman, Meursault se trouve pris dans l’engrenage judiciaire, en effet il a tué un homme, de manière non préméditée. Le texte étudié est issu du troisième chapitre de la deuxième partie, il met en scène, lors du procès du personnage principal, le témoignage de son ami Céleste, qui va tenter en vain d’atténuer les peines que l’accusation a envers Meursault. En quoi ce passage permet-il de montrer l’absurdité de la justice ? Tout d’abord nous analyserons la présentation qui est faite du personnage de Céleste puis nous étudierons les tonalités de ce passage.
I.A
Tout d’abord ce texte est présenté sous une focalisation interne ou l’on peut ainsi connaître les émotions du protagoniste ceux-ci ne sont que faiblement exprimés à cause de la quasi absence de celui-ci, il nous relève des paroles de son propre procès au discours direct comme : « Oui, mais c’était un ami » (l.9-10) ; « C’était des détails entre nous » (l.15-16). Ce discours direct est employé pour rapporter les paroles de Célestes : cela nous démontre finalement que Meursault est comme absent de son propre procès qu’il en est juste un témoin ne défendant pas sa cause. Le procès est donc vu d’un point de vue subjectif.
B.
Céleste est perçue par Meursault comme raffiné, prêt à tout pour plaire devant l’accusation, le champ lexical vestimentaire montre que Céleste donne une importance à son apparence : « panama » (l.4) ; « costume » (l.5) ; « col » (l.7) ; « chemise