Commentaire thérèse raquin
Thérèse Raquin a deux ans lorsque son père, militaire français posté en Algérie, la confie à sa sœur, Madame Raquin. Elle a un fils, Camille, de santé fragile, dont Thérèse partage l‘enfance et l‘adolescence. Lorsque Thérèse a 21 ans, Madame Raquin marie les deux cousins. Camille souhaitant aller vivre à Paris, Madame Raquin trouve une boutique et un appartement au passage du Pont-Neuf. Les femmes y ouvrent une mercerie. Pour Thérèse commencent trois années de vie monotone, ponctuées tous les jeudis soir par la visite des mêmes invités. Un soir, Camille amène un nouvel invité, Laurent.
L'étude de ce texte portera sur un passage du chapitre V. Au cours de cette étude, nous répondrons à la problématique suivante : comment l'intrusion du personnage de Laurent provoque-t-il un bouleversement dans l'histoire ?
Dans un premier temps, nous aborderons l'organisation et le contenu du portrait que l'auteur fait de Laurent.
Puis, nous étudierons le regard que Thérèse porte à l'égard de ce dernier.
Enfin, nous analyserons le topos de la rencontre entre Laurent et Thérèse et la fonction du passage étudié.
En premier lieu, l’auteur fait la présentation physique et morale de Laurent, un nouveau personnage qui fait intrusion dans l’histoire.
Tout d’abord, le portrait de Laurent est organisé d’une façon précise. On passe d’une vision générale « Elle n’avait jamais vu un homme », à une silhouette « Laurent, grand, fort, le visage frais, l’étonnait ». Puis la description se précise, le regard de Thérèse parcourt le corps de Laurent de haut en bas ; le visage « Elle contemplait avec une sorte d’admiration son front bas, planté d’une rude chevelure noire, ses joues pleines (...) », puis le cou « Elle arrêta un instant ses regards sur son cou », enfin les mains « Puis elle s’oublia à considérer les grosses mains qu’il tenait étalées sur ses genoux ».
Ensuite, Zola fait une description