Commentaire sur l'extrait "il n'est pas plus naturel ou moins conventionnel" de merleau-ponty
La nature, désignant notre nudité originelle et ce qui est biologiquement acquis et inné pour les hommes dès la naissance, est souvent opposée à la culture qui, par l’éducation, nous conduit vers notre humanité, qui nous donne les connaissances nécessaires pour toute humanité. Merleau-Ponty nous invite à dépasser cette idée d’opposer ces deux notions qui sont en réalité mélangées. Il veut que nous prenions conscience que rien n’est que culturel comme rien n’est que naturel et que ce que l’on pense souvent naturel est en réalité fabriqué, conventionnel.
Pourquoi ne peut-on pas dissocier le culturel du naturel ?
Dans un premier temps, Merleau-Ponty énonce sa pensée en l’illustrant d’exemples, puis il montre tout homme a une part de naturel et une part de culturel indissociables.
Nous avons tendance à considérer notre environnement, ce qui nous entoure, ou encore ce que l’on fait comme naturel, comme biologiquement normal, comme une hérédité de la nature qui se transmettrait de générations en générations. Or Merleau-Ponty démontre, par certains exemples, le contraire.
L’extrait commence par une affirmation. Sûr de son idée, Merleau-Ponty dit « il n’est pas plus naturel ou moins conventionnel » or, ces deux termes semblent opposés. Le naturel désignant ce qui n’a pas été touché par la main de l’homme, alors qu’au contraire le conventionnel est ce qui a été décidé par les hommes. Et Merleau-Ponty met ces deux notions sur le même pied d’égalité, de sorte qu’aucun ne soit plus important que l’autre. Selon lui, le naturel et le conventionnel serait autant égaux lorsque l’on crie dans la colère ou que l’on embrasse dans l’amour que lorsqu’on appelle « table » une table. Il cite alors des exemples : des sentiments, qui nous semblent totalement naturels, et une convention ; par le mot « que », qui a un rôle de comparateur,