Commentaire sur la poème d'apollinaire, "la cuillette".
Un film haletant aux effets satyriques, une ambiance étouffante et un acteur, comment dire, livré à lui-même, ici le réalisateur espagnol Rodrigo Cortès se sert de Ryan Reynolds pour l’enfermer durant 1h30 dans une boîte. C’est dans cette ambiance que ce déroule le film ; Paul Conroy, un américain moyen embauché par une entreprise de transports en Irak se retrouve fait prisonnier par de supposés insurgés.
Malheureusement, c’est sous le sol irakien et dans un cercueil qu’il reprend ses esprits, disposant d’un couteau, d’un portable et d’un briquet. Le film commence à ce moment, où nous apprenons par la suite ce qui l’a amené ici. La question que peuvent se poser certains cinéastes si l’on peut faire un film à partir d’un acteur et d’une « salle » de 2m² comme environnement est relevée, même si Hitchcok avait tourné un film sur la guerre sans jamais sortir d’un canot de sauvetage ( Lifeboat, 1944 ). Les claustrophobes sont prévenus !
Bouleversé par des péripéties inattendues, une lutte pour s’accrocher à la vie et des appels téléphoniques plus ou moins inquiétants ou réconfortants, on ne sait tirer de conclusion trop hâtive sur son futur proche, il faudra attendre le dernier moment pour plonger le lecteur dans une fin troublante… C’est par le biais d’un film fort et prenant que Cortès se permet de critiquer les institutions américaines et que Buried, mal reconnu aux E-U ( pas étonnant ) reçoit quand même le prix de la critique au festival de Deauville et un Meliès d’or à Sitges.
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