Commentaire, sur la lectur de marcel proust
Introduction (voir feuille)
I) La lecture, ou comment s’évader dans un autre univers
a) Un corps présent mais un esprit absent
Dans le premier paragraphe de l’extrait, le narrateur semble être en proie à un certain ravissement, qui pourrait être assimilé à du somnambulisme : malgré la fin du roman, son esprit n’est toujours pas de retour à la réalité, et seul son corps reste présent : « je me levais, je me mettais à marcher le long de mon lit. » (l.7/8) => Attitude du somnambule. Son regard est dirigé vers un point fixe, mais ce qu’il voit, ce sont les dernières images de sa lecture. L’utilisation du pronom impersonnel « on » permet de montrer que cette description d’un personnage dont « les yeux sont fixés à quelque point […] qui n’était situé qu’à une distance d’âme » (l.8 à 11) est celle faite par le monde extérieur, par des personnes autres que le narrateur lui-même : distanciation par rapport à la voix des autres. Les expressions « lointains » (l.14) et « à autre chose » (l.15) mises entre guillemets dans le texte accentuent cette impression. D’autre part, le fait que le narrateur ne puisse décrire son état extérieur, mais uniquement la violence de son état intérieur (« tumultes […] déchaînés en moi » (l.5)) montre bien qu’il est absent spirituellement et qu’il ne peut donc juger des manifestations physiques entraînées par la fin brutale du roman.
b) Le voyage dans un autre univers
Les livres peuvent être assimilés à des sortes de mondes parallèles, à des univers uniques, dans lesquels non seulement le narrateur, mais également l’ensemble des lecteurs s’évadent. Cette généralisation d’une expérience personnelle se traduit notamment par le passage de l’utilisation du pronom de la première personne du singulier « je » dans le premier paragraphe à celle du pronom indéfini « on » dans le deuxième. Ainsi, le narrateur montre ici son attachement à