Commentaire sue le crie de guere de mufti
Parmi ceux-ci, le « Cri de guerre du mufti », poème bref, est formé de trois strophes, chacune composée de deux tercets de deux alexandrins, organisés selon un système de rimes plates, et d’un octosyllabe. Par un procédé déjà présent dans le début du recueil, Hugo adopte un point de vue subjectif sur le conflit qui oppose les deux puissances, celui de l’Empire ottoman, ici à travers la harangue d’un chef militaire à ses troupes. L’oralité supposée de la parole est rendue par l’usage du présent de l’indicatif et par les nombreuses modalités exclamatives qui ponctuent le poème : le premier vers en contient trois, et chaque strophe se clôt sur cette ponctuation ; cette oralité passe également par l’adresse aux « guerriers ». La tonalité du discours s’exprime à travers l’usage des impératifs, mis en exergue par leur position : double accentuation sur « écrasez » au début du vers 4, énumération des verbes d’action du vers 8 qui rythment le vers en 2/4//2/2/2, surexposition de l’impératif « meure » ; de plus, les subjonctifs de la strophe 3 ont valeur d’injonction. En outre, l’évolution finale du « vous » en « nous » (vers 16) fait de ce « cri de guerre » un chant patriotique, l’expression du sentiment