commentaire SES 1ère
Les revenus primaires des ménages ne correspondent pas exactement à ce dont ils peuvent disposer pour consommer ou pour épargner. Les ménages ont d’abord l’obligation de payer des impôts, ce qui vient limiter leurs revenus. Ensuite, ils doivent verser des cotisations sociales et ils reçoivent en contrepartie des prestations sociales (remboursements de soins, retraites, indemnités…).
Cotisations et prestations représentent les transferts sociaux ; les prestations sociales constituent des revenus de transfert reçus par les ménages.
L’Etat et la sécurité sociale modifient donc la répartition des revenus primaires. Leur action correspond au processus de redistribution qui permet de passer du revenu primaire des ménages à leur revenu disponible.
Cette redistribution est l’action de l’Etat et des organismes de protection sociale qui consiste à prélever des impôts et des cotisations sociales afin de verser ensuite des prestations sociales.
La redistribution peut-être horizontale, lorsqu’elle cherche à maintenir les ressources des individus atteints par des risques sociaux (maladie, chômage) ou bien verticale, quand elle cherche à réduire les inégalités (rôle de la progressivité de l’impôt sur le revenu, minimum vieillesse).
Depuis les années de création de la SECU la part des prestations sociales dans le revenu disponible des ménages n’a cessé d’augmenter. En effet si dans les années 1970 cette part représentait 20%, aujourd’hui les transferts sociaux monétaires (prestations sociales) représentent 31 % du revenu disponible des ménages. C’est le taux de socialisation du revenu disponible. On peut donc dire qu’en moyenne, pratiquement 1/3 du revenu disponible des ménages est le résultat de revenus de transfert, c’est-à-dire de la fonction redistributrice de l’Etat. Sans redistribution leur pouvoir d’achat baisserait à peu près d’autant.
Cette évolution peut s’expliquer par des raisons économiques et sociales. En effet la faiblesse de la croissance ajoutée