« On n’aime donc jamais une personne, mais seulement des qualités » est une citation de Pascal qui se rapporte bien au sujet traité. Cette citation nous dit clairement que l’identité d’une personne se trouve à l’intérieur d’un individu. Aujourd’hui dans la vie courante, lorsque l’on parle d’identité on fait souvent référence aux documents administratifs : les cartes d’identité que nous possédons tous. Elle nous définit, nous représente, c’est un document qui atteste de notre existence et qui nous reconnaît. En fait, l’identité se rapporte à quelque chose de beaucoup plus profond dans chacun de nous. On peut se demander si notre identité repose seulement sur un bout de papier. Qu’est-ce qui nous forme vraiment, qu’est-ce qui fait que je suis qui je suis, en outre qu’est-ce qui m’identifie ? C’est le problème que s’est posé Schopenhauer, philosophe d’origine allemande du XIXème siècle, dans cet extrait issu de Le Monde comme Volonté et Représentation, qui est une de ses œuvres les plus connues. A travers son texte, ce philosophe tente de définir le terme « identité », c’est ce que nous étudierons dans un premier temps, puis nous tenterons de défendre cette explication contre les critiques qui peuvent lui être associées. Les philosophes se posent souvent des questions sur les définitions des termes plus ou moins ambigus, tels que conscience, âme ou encore identité. Dans cette première partie du texte c’est exactement ce que fait Schopenhauer. D’ailleurs il pose clairement la question à la ligne première « Sur quoi repose l’identité de la personne ? ». Bien qu’une même question soit souvent posée par plusieurs philosophes, chacun d’eux tend à apporter sa propre définition, sur laquelle les autres philosophes, contemporains ou qui arrivent beaucoup plus tard sont en accord ou en désaccord. Pour répondre à cette question qu’il s’est posé (car tel est ce que recherchent les philosophes : à se poser des questions sur des choses que l’on considère banales et évidentes