commentaire rhinocéros acte 1
45
46 sq
Jean,sur le point de se mettre en colère : réactionimpulsive qui lui fait oublier sesbonnes manièresdont il est si fier; < fait tomber sa chaise); personnage agressif,il sembleattiré instinctivementpar les rhinocéros,animaux qui viendront à symboliserla force primitive, brute, aveugledansla pièce. réactions des autres personnages dont les exclamations se font écho malgré les nuances relevéesdans leurs réactions(curiosité, scepticisme,réactions pusillanimes du Logicien et du Vieux Monsieur, esprit mercantile de l'épicier; ton impérieux du patron qui rappelle sa serveuse son rang de subalteme,rancune de l'épicière contre la Ménagère); à la prolifération de paroles qui se confondenten desAh loh / puis en des ça alors qui se font exactement écho est le signe d'un langage mécanique, vidé de signification profonde et nuancée. De même, ce procédé de l'écholalie souligne le conformisme de ces personnagescensés représenter la foule, la collectivité : tous, à l'exception de
Bérenger, se joignent à ce concert de paroles ; tous se confondent ainsi dans cette réaction collective, tout comme, au fil de la pièce, ils vont touts, à I'exception de Bérenger, rejoindre le camp des rhinocéros.Les instincts bas, leurs réflexes souvent mesquins, leur petit égoi'sme tranquille joints à leur absence d'individualisme et à leur propension à se ranger de I'avis de Ia majorité écrasonteles prédisposent d'emblée à la métamorphose en rhinocéros.
Seul Béranger se distingue de tous les autres ; il est donc singularisédans cette scène aussi : il ne sejoint pas aux échosgrotesques autres; il resteapathique, des trop occupépar propressouciset sesréflexions à son malaiseexistentiel; on dirait qu'il ne s'est même ses pas aperçu de ce qui s'est passé. Il parle surtout de I'effet produit par le passagedu pas pachyderme: < Ça