Commentaire primo levi : l'arrivée du train
Primo Levi, Si c’est un homme : l’arrivée du train
Après la seconde guerre mondiale, en 1947, Primo Levi rédige le roman Si c’est un homme. Juif italien, il fut arrêté à Milan en 1943 à l’âge de 24 ans alors qu’il était étudiant en chimie. Il composa ce roman afin de transmettre son expérience dans les camps de concentration et devint ainsi l’un des plus célèbres survivant de la Shoah. Dans ce récit, il donne donc un témoignage aux lecteurs sur les conditions de déportation au camp d’Auschwitz, et l’extrait que nous allons étudier décrit l’arrivée du train de déportés.
Comment l’auteur nous décrit-il cette situation qu’il a vécue ?
Dans un premier temps nous nous intéresserons à cet autre univers que nous décrit l’auteur et ensuite nous étudierons le comportement des « Allemands » selon celui-ci.
En premier lieu, Primo Levi nous présente un autre monde
Tout d’abord, c’est un monde qui parait irréel. En effet, les jugements vagues de l’auteur vis-à-vis de la situation tels que « un peu plus loin » (l 4) ou « à un moment donné » (l 10), donne une image imprécise. Cette image imprécise est amplifiée par la description du lieu « un large quai, éclairé par des projecteurs » (l 4) puisqu’elle donne l’impression d’un univers fantastique où tout est flou et dans lequel on ne discerne pas très bien les limites, c’est comme une « scène vue en rêve » ( l 14). Mais elle est aussi enrichie par le fait que les déportés soient perdus, déboussolés « c’était à la fois déconcertant et désarmant » (l 16), ils ne comprennent pas ce qu’il se passe « ils nous fut impossible alors de le savoir » (l 25) : l’emploi du pronom réfléchi dans la phrase « la portière s’ouvrit avec fracas » (l 1) et de « quelqu’un » (l 5), « un autre » (l 17) ou du pronom « ils »(l 11, 12, 17, 18) indique qu’on ne sait pas qui agit ; et les ordres sont « hurlés dans une langue étrangère » (l 2) qu’on ne comprend donc pas .
De plus, le passage brusque de l’agitation au silence parait étrange,