commentaire mme de sévigné
Lecture analytique n°5, Lettre de Mme de Sévigné
Le texte soumis à l’étude est une lettre de Madame de sévigné qui date de l’année 1971 et quoi s’intitule « Lettres du 24 Mars ». Ces lettres témoignent de la douleur de la séparation entre elle et sa fille, en effet 80 % des lettres de Madame de Sévigné sont destinées à sa fille, La comtesse de Grignon. Cette écriture de la souffrance appartient à la tonalité élégiaque (« souffrance amoureuse »). Nous tacherons de déterminer de quelle manière la tonalité élégiaque de cette lettre conduit en réalité de cette stratégie de la persuasion ? Dans un premier temps nous étudierons le témoignage des souffrances maternelles, puis nous traiterons de l’expression de la tendresse pour enfin terminer sur l’usage du registre élégiaque à des fins persuasives.
I- Le témoignage des souffrances maternelles
Plus encore qu’un témoignage de souffrances maternelles, le lecteur constate que l’épistolière prend à témoin sa fille et adapte son pathos élégiaque à l’aptum (prise en compte de la réception psychologique du message par l’autre)
A- Ainsi elle choisit de maîtriser l’image qu’elle donnera d’elle la réception de la lettre
*elle sollicite la bienveillance de la comtesse de Grignam :
-en annonçant grâce au présentatifs « voici » , elle incite le destinataire à recevoir avec indulgence les aveux élégiaques qui vont suivre
-elle légitime (l15) l’expression des souffrances naturelles par une preuve d’amour : « voilà qui est bien faible » en prévenant les réticences de sa fille sur un élan du cœur qu’elle a du mal à maîtriser
-elle cherche à attirer la pitié de sa destinataire par les appellatifs qui sont ici des hypocoristiques : « ma pauvre bonne »l6 « ma chère bonne »l15
B- La volonté de montrer une conscience lucide de la situation
*Elle guide la lecture de sa fille, elle donne une allure lucide et maîtriser à son propos et structure la lecture de sa