Commentaire micromégas chapitre 1
CHAPITRE 1
RÉSUMÉ
Haut de 32 km, Micromégas habite une planète, l’étoile de Sirius. Il se fait remarquer lors de ses études chez les jésuites en réinventant tout seul la géométrie. Ses recherches au microscope le conduisent à écrire, sur la substance des puces, un livre aussitôt jugé hérétique par le clergé. Banni de sa planète, il voyage avec aisance d’étoile en étoile en utilisant la gravitation et l’attraction universelles. Son arrivée sur Saturne lui fait découvrir avec une bonhomie tolérante la petitesse de la planète et de ses habitants hauts de 2 km seulement. Il se lie d’amitié avec le secrétaire de l’Académie des Saturne.
L’UNIVERS DES CONTES
D’emblée, Voltaire installe dans l’univers d’une fiction philosophique le lecteur dépaysé par le titre du chapitre et par les noms propres relevant d’un autre monde. Le lieu du conte, le cosmos, entraine un jeu déroutant de proportions et de disproportions, tandis que les indications temporelles, présentées dès le début par une formule traditionnelle du conte « il y avait un jeune homme… » et plaisamment confirmées par le témoignage du narrateur à la première personne, brouillent les pistes.
Les éléments constitutifs du conte sont réunis sur la planète Sirius : on y rencontre un muphti, la transgression d’un interdit, le rôle des femmes, un procès, l’exil, autant de constantes du récit merveilleux que l’on retrouve dans Zadig et Candide. Sur ce schéma l’écrivain broche des variations ironiques : le jeune géant découvre 18 proportions de plus que Pascal, son procès dure 220 ans et il se moque des saturniens « comme un musicien italien se met à rire de la musique de Lulli quand il vient en France ».
A travers le ciel, Micromégas progresse en tournant sur lui-mm et en tirant parti de la gravitation et de l’attraction. Cet illustre élève de Newton abolit la pesanteur et annule les distances. Mais Voltaire n’est pas un auteur de science-fiction : il ne faut pas attendre de