Commentaire littéraire minerai noir
Comment René Depestre dénonce-t-il la violence de la colonisation ?
Nous étudierons dans un premier temps la façon dont le poète exprime la fraternité et dans une seconde partie, nous verrons la manière que le poète a utilisé pour exprimer la révolte et la colère des Indiens envers les colons.
Tout d’abord, René Depestre exprime un sentiment de fraternité et de solidarité envers le lecteur. Au début de l’œuvre il justifie la colonisation de l’Afrique : l’épuisement de sang indien a entrainé le déplacement de la colonisation indienne vers la colonisation africaine. Dans le poème ; il existe comme une sorte de dialogue. En effet l’auteur utilise la première personne du singulier : « ma » et « mon », vers 27 et 31 envers la deuxième personne du singulier : « ta », vers 34, 43, et 45, « ton », vers 36 et 43 et « tes », vers 37. Nous pouvons aussi remarquer une utilisation d’anaphores aux vers 33 et 35 avec le mot « combien » en début de vers, et également le mot « peuple » utilisé deux fois aux vers 39 et 41. Ce dernier procédé produit donc une sensation de regret et les précédents procédés présentent comme une certaine méditation de la part de l’auteur.
De plus, nous pouvons constater l’utilisation d’un langage mélioratif : « fleuve musculaire », vers 4 ; « rayonnant midi du corps noir », vers 9 ; « sonorité du sang noir », vers 20 ; « merveilles », vers 30 ; « rosée humaine », vers 32 et « riche végétation », vers 36. Toutes ces expressions appartiennent au champ lexical de l’enchantement, de l’éblouissement de l’auteur face à la beauté de cette race. En revanche il éprouve une certaine pitié envers les colonisés. Pour cela