Commentaire littéraire : le rouge et le noir, chapitre vi, stendhal.
Cette œuvre retrace l’évolution sociale de Julien Sorel, un jeune paysan qui rêve de gloire.
Il ne sait s’il doit se consacrer à une carrière militaire ou devenir prêtre (d’où le choix de la symbolique apportée par le titre).
Le texte étudié appartient au chapitre VI : L’ennui.
Par quels moyens, deux êtres que tout oppose vont finalement s’éprendre l’un de l’autre ?
Nous verrons dans un premier temps comment la focalisation et la description permettent de présenter les personnages puis de les faire vivre, permettant ainsi la naissance d’une idylle insoupçonnée.
Dès la première phrase de cet extrait (ligne 1 à ligne 4 : « Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles […] et qui venait de pleurer »), on remarque l’omniscience frappante du narrateur.
Dans ce texte, le narrateur connait tout de la réalité décrite, de l’histoire qu’il nous raconte, des habitudes, des traits de caractère, du passé et de l’avenir de Julien et de Mme de Rênal (« Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu… » Ligne 17-18)
Le discours indirect libre (« Quoi, c’était donc là ce précepteur qu’elle s’était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu […] ses enfants ! ») montre la focalisation interne du narrateur, il entend les pensées du personnage.
Cette focalisation ne nous permet pourtant pas de nous faire une idée précise de Julien : une incertitude demeure sur l’identité de ce dernier.
Dans ce passage, il est asexué (« jeune fille déguisée » ligne 7, « jeune paysan » ligne 3, « pauvre créature » ligne 7)
L’adjectif « pauvre » ligne 7, a une double valeur hypocoristique, ce qui signifie qu’elle caractérise à la fois le physique et le mental de Julien.
Dans sa description, on remarque le champ lexical de la pureté : « pâle » ligne 4, « blanche » ligne 4, « propre » ligne 5, « blanc » ligne 5, « doux » ligne 6.
Ces mots sont accentués par des hyperboles : « extrêmement pâle »