Commentaire littéraire de la scène finale de rhinocéros de e. ionesco
Cette pièce, appartenant au théâtre de l'absurde, retrace l'histoire d'une épidémie frappant une ville et transformant progressivement tous ses habitants en rhinocéros. Cette « Rhinocérite » invasive est interprétée comme figurant la montée du totalitarisme en France avant la deuxième guerre mondiale. Au dénouement de la pièce, on retrouve l'unique personnage à avoir conserver sa forme humaine, Bérenger, qui incarne donc symboliquement la résistance. Cependant, durant cette dernière scène, il se demande au préalable si il finira par rejoindre ce mouvement de conformisme. C'est précisement ce changement de position de la part de Bérenger que nous allons commenter.
Pour cela, nous allons dans un premier temps étudier les élèments exprimant le doute qui s'empare de Bérenger face à ce désir de transformation, pour enfin analyser sa décision de se revolter contre ce mouvement.
Tout d'abord, on assiste à une mise à l'écart de Bérenger de par, premièrement une multitude d'emplois de la première personne du singulier tout au long du texte : « Je voudrais » (L. 6, 13 et 23) ; « Je pourrai » (L. 9) ; « J'aurai du » (L. 20), ainsi qu'avec l'emploi d'adjectifs possessifs comme : « m'en » (L. 7) et « mes » (L. 8 et 10). Au tout debut du texte, la répétition du pronom personnel : « C'est moi, c'est moi ! » (L. 1) donne le ton du texte en marquant la solitude de Bérenger. Cette solitute est amplifiée grâce aux comparaisons : « comme eux » (L. 6 et 16) et « comme la leur » (L. 4) qui marque une opposition entre lui et le reste des habitants qualifié comme « tout le monde » (L. 26 et 28). cette situation se décrit comme pathétique car on y trouve de nombreuses répétitions, des ponctuations fortes et l'expression des sentiments exaltée qui dévalorise Bérenger : « J'ai eu tort ! » (L. 6) ; « comme