Commentaire les liaisons dangereuses
Les Liaisons Dangereuses
La marquise au Vicomte
Le texte proposé est un extrait des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos. Roman épistolaire publié en 1782 fait scandale jusqu'au XIXe siècle.
Dans ce roman quelquefois scabreux, la marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, anciens amants, complices et rivaux tout à la fois, se livrent à une entreprise de manipulation et de corruption.
Le texte proposé est un extrait de la plus longue lettre du roman que Mme de Merteuil envoie au Vicomte de Valmont. Irritée par les mises en garde de Valmont, la marquise révèle à son complice les secrets de son pouvoir.
Dans une lecture analytique je m'intéresserai à l'habile construction de la lettre qui permet à Merteuil de mettre en valeur sa singularité puis j'étudierai le portrait de la marquise qui se dessine à travers cette véritable confession.
Une lettre construite avec habileté.
Mme de Merteuil dévoile ici à Valmont les secrets de son propre pouvoir: « je puis dire que je suis mon ouvrage ». Sa lettre révèle l'habileté dialectique (manière d'exposer, d'argumenter) de la marquise et son extrême lucidité. Elle construit avec rigueur son discours. La lettre repose à l'évidence sur une antithèse entre les femmes « à délire », « les autres femmes » et la créature d'élite: Mme de Merteuil.
Dans un premier temps, ligne 1-2, elle se démarque avec hauteur de ces « femmes inconsidérées »: « Mais-moi, qu'ai-je donc de si commun avec ces femmes inconsidérées ? ». L'interrogation oratoire traduit son indignation et son mépris. Elle s'oppose nettement à ces femmes irréfléchies comme le signalent la conjonction d'opposition qui ouvre la phrase et le groupe « mais moi détaché du reste de la phrase par la virgule.
Le deuxième temps, ligne 2-8, est l'affirmation éloquente de son originalité. Tout la distingue du vulgaire en particulier sa fidélité rigide à ses principes: « Quand m'avez-vous....principes ? ». Elle prend directement à partie