commentaire leiris
A. Un autoportrait physique
L’auteur présente son aspect physique, ce qu’il annonce dès la première ligne avec l’expression « au physique » ou aux lignes 3-4 avec le groupe « les traits caractéristiques de ma physionomie ». Cette précision est illustrée par les éléments du corps cités ensuite qui suivent un ordre allant de l’ensemble au détail puis du détail à l’ensemble. Il se décrit tel qu’il est au moment de l’écriture comme en témoigne l’usage du présent d’énonciation.
Le point de départ est « la taille », puis « les cheveux ». Viennent ensuite ce que l’auteur du portrait juge caractéristique : « nuque », « front », « yeux », « teint » : ce sont des traits du visage. A la fin du paragraphe, l’auteur s’attarde sur ses « mains » et ses « majeurs ».
Le second paragraphe est plus ordonné. Il est consacré aux proportions, au teint et à l’habillement.
Chacune des parties du corps est caractérisée selon ce que l’auteur juge représentatif de sa personne. On voit d’ailleurs qu’il établit une correspondance entre des éléments physique et des traits de caractère à la fin du premier paragraphe: « doivent dénoter qqch d’assez faible, d’assez fuyant dans mon caractère ».
B. Une apparente objectivité
Ton neutre, technique énumérative : les éléments sont juxtaposés à l’intérieur de phrases se succédant par parataxe. Il semble n’y avoir aucune recherche particulière comme si l’auteur se contentait d’un descriptif de type administratif. L’emploi des auxiliaires « être » et « avoir » témoigne de cette recherche de simplicité.
Modalisation des adverbes cherche à rendre la difficulté de la précision : plutôt, assez etc. + Les expressions comme « autant que je puisse en juger », « si l’on en croit les astrologues » : cherchent à rendre un regard extérieur, « doivent dénoter » aussi puisque Leiris fait comme s’il se mettait à la place d’un observateur extérieur.
Technicité de portrait avec des mots