Commentaire le Serpent qui danse
Le Serpent qui Danse est le vingt-sixième poème des Fleurs du Mal. Il est situé dans la partie Spleen et Idéal (édition de 1857), après un poème sans nom et avant le célèbre Une Charogne. Le poème est composé de 9 quatrains avec un alternance d'octosyllabes aux rimes féminines et de pentasyllabes aux rimes masculines. Le Serpent qui Danse de Charles Baudelaire est un poème qui, comme tant d'autres dans le recueil, s'inspire d'une figure féminine : ici Jeanne Duval, dont le poète était amoureux. Il en parlera en effet de façon très sensuelle et donnera au poème une couleur chaude par la description d'un amour exotique, lyrique et érotique. Comment le poète construit-il un portrait érotique, lyrique et exotique de Jeanne Duval ? Pour répondre à cette problématique, nous traiterons d'abord de la place de la femme dans ce poème, puis du poète par rapport à celle-ci ; enfin nous aborderons les touches exotiques que le poète a voulu donner au poème.
La femme tient une place primordiale dans le poème. Elle est placée au premier plan dans le portrait que Baudelaire fait d'elle. C'est un véritable éloge qui lui est fait. En effet, de nombreux adjectifs qualificatifs mélioratifs sont présents dans le poème : « chère », « beau », « belle » (bien qu'ici utilisé comme substantif), « jeune », « fin », « vainqueur ». De plus, à de nombreuses reprises, l'auteur utilise des métaphores en guise de compliments : « Comme une étoffe vacillante », « Mer odorante et vagabonde / Aux flots bleus et bruns », « Tes yeux […] sont deux bijoux froids », « On dirait un serpent qui danse », « Comme un fin vaisseau ». Ces deux procédés contribuent à mettre en valeur la beauté de Jeanne et la fluidité de ses mouvements. Cette sinuosité traduit un certain érotisme, très présent tout au long du poème bien qu'implicite et sous-entendu. On le décèle notamment dans la démarche de Jeanne et ses attitudes. Dès le premier vers, l'adjectif «