Commentaire : le grand combat de michaux
Même avant d’avoir lu le poème, le lecteur a déjà un aperçu de la situation initial grâce au titre de ce poème « le grand combat ». Michaux utilise essentiellement deux procédés pour parler français sans mots français : bien que ne figurant pas au dictionnaire, les mots utilisés ont un "air" français. Le lecteur peut les rapprocher inconsciemment de mots qu’il connait. Par exemple, "emparouille" peut rappeler "s'emparer". La phrase "Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle" pourrait être remplacée par "Il le touche et le transperce jusqu'à son cœur". Tout ceci montre qu'une langue est un système extrêmement complexe de signes conventionnels qui correspondent entre eux. Dans ce système, l'ordre des mots dans la phrase est peut être plus important que le vocabulaire. On remarque aussi que tous les mots compréhensibles appartiennent tous au lexique de la chute ou de la douleur : « se ruine, bientôt fini, cassé… ». Le poète peut comparer ce langage avec le monde : il tombe en ruine comme les mots utilisés par Minichaux. La structure du poème est conservé (la syntaxe), cette syntaxe représente peut-être la structure d’une société qui est en danger à cause de la sauvagerie du langage. Dans ce poème, Michaux multiplie les verbes dont la sonorité est synonyme